Vous est-il arrivé de vous arrêter net devant une photographie et d’exprimer de façon incontrôlable : « waouh …. ». Cela m’est arrivé devant un tirage original d’Ansel Adams au salon Paris-Photo.
Après une phase imprégnée de pictorialisme, Ansel Adams réalisa que la photographie n’avait pas besoin de s’inspirer de la peinture pour exister en tant qu’art. Passionné par la nature et les grands espaces, il a sillonné le parc Yosemite entre-autres et en a créé dans les années 20 des images qui ont certainement contribué à la préservation de l’environnement et des grands espaces.
La beauté de ses images tient à la densité de ses noirs et à la légèreté de ses blancs, un miracle. On le sait, il n’obtient pas cela par miracle mais par un réglage minutieux de l’exposition et du développement de ses négatifs (des plaques NB) : son secret il l’a développé, c’est le zone system. Ses images font ressortir les ombres profondes, puisqu’il ajuste ses lumières sur 10 zones, c’est-à-dire une dynamique de 10 IL (au-delà du jpg mais faisable en raw). Travaillant avec des plaques, chacune de ses photos a un traitement différent. Alors, me direz-vous, il expose pour les ombres ou pour les hautes lumières ? … eh bien pour les deux : il expose en sous exposant les ombres, et ajuste le développement selon les hautes lumières.