Après un photographe de rue hors normes, comment prendre la place de la quinzaine ?

Bah bien-sûr,  avec un photographe qui ne sait que parler poésie. Stéphane Mahé expose en ce moment aux Champs Libres : il ne faut pas louper ça !  J’ai déjà vu deux de ses expos mais on aura ici une vue d’ensemble de tout de qu’il fait.

Pictural, ce n’est plus de la photo, mais de la peinture peut-être,  le grain commun à toutes ses images nous suggère les coups de pinceau et nous détourne de la représentation réelle des choses, souvenons nous, le pictorialisme aux débuts de la photo cherchait à exprimer la même chose : sortir la photo de la pure représentation du réel. En couleur, l’arrivée des autochromes disait la même chose. La recette fonctionne à merveille en associant grain + flou + lumières dramatiques, il nous plonge dans un monde de mystère, doux et percutant à la fois : on y retrouve son tempérament probablement, chaleureux et très sympathiquement modeste.  Il est là !           

Une femme qui surgit hors de la nuit … et tout bascule, sa sensibilité éclate et la vie est présente dans toutes ses images., ses compositions sont souvent riches, en laissant place à l’espace négatif si suggestif.

Il n’est pas un adepte des procédés anciens puisqu’il travaille en numérique et souvent même avec son smart phone, avec un beau et noble travail post production (photoshop). A croquer la vie spontanément ,  je me dis qu’il reste dans une démarche de photographe de rue, mais avec un regard de peintre et de pte.

J’ai craqué pour son dernier livre « Mood » et craque encore chaque fois que je l’ouvre. Encore bravo.

Photoculte parle de lui.

Gilles