10 juin 2021
Je découvre en fait cette photographe que je ne connaissais que de nom et de certaines photos.
J’ai d’abord été étonné de sa jeunesse, cheveux très courts dès les années 1930, elle semble féministe engagée, mais rien n’évoque cet aspect. Sa jeunesse contraste avec le portrait des personnes qu’elle photographie.
Son parcours est assez fort puisqu’elle construit son parcours en photographiant des inconnus dans la rue. Elle est fascinée par les personnages hors-normes, les travestis, des personnes transgenres, des handicapés mentaux, des jumeaux, des personnes de petite taille, etc.
Il faut de l’engagement pour se présenter avec son 6×6 muni d’un gros flash : elle ne joue pas dans la discrétion mais au contraire s’affiche comme photographe face aux personnes qu’elle capte. On sent une complaisance et une acceptation de tous les modèles pris, on l’imagine « discrète » et respectueuse de ces personnes.
Elle se suicide à 48 ans suite à une hépatite qui la plonge dans une grande dépression, elle apparait triste sur l’ensemble des photos où on la voit, avait-elle une nostalgie depuis longtemps ? …
respect.