Une suggestion de Jean-Pascal :
Soit l'équation : "L'homme dans la ville" + "couleurs urbaines" = David Sark.
Cette équation unit la vision du monde urbain la nuit, ses images couvrent toutes les couleurs imaginables et les graphismes aussi. Toutes ses images sont très bien faites et la présence humaine sur chacune des ses photos met l'homme au milieu du décor, ce qui évite la pure vision graphique, un peu trop "technologique". L'homme apparait le plus souvent en contre jour, ce n'est pas lui qu'on montre mais simplement sa présence. L'esprit de cette présence unique fait un peu ressortir le sentiment de solitude dans la ville, malgré les lumières qui pourraient nous inciter à la fête.
Mazette ! – de la vraie belle photographie, de la fourmi aux ovibos, tout ce qu’il fait est magnifique - un grand, pour ouvrir cette grande année 2017.
Originaire des Vosges, Vincent vit sa vie dans le monde sauvage : en découvrant son travail, vous verrez à quel point la photo quand elle est belle, ne se résume pas à montrer mais apporte beaucoup plus de profondeur et de deuxième sens. Que ses photos nous servent de leçon.
On pourrait penser à un photographe contemporain, mais il n'en est rien : Saul Leiter a photographié des années 40 à 1970 et son style n'a pas vieilli. Comment définir son parcours ? street photographe ? oui en partie car beaucoup de ses images sont dans des lieux publics.
Il adore alors jouer avec les vitres – à travers ou avec les reflets – ce qui donne à ses images un coté poétique. Les reflets permettent de mélanger des scènes, de sorte à raconter ou suggérer une histoire, on y retrouve aussi une coloration historique de l'époque.
La street photographie est trop souvent banale, mais là nous avons à faire à un grand : toutes ses images ont un deuxième voire un troisième degré. Il faut bien se dire que la chance ne suffit pas, il faut la traquer, l'attendre, provoquer la situation et peut être le plus difficile, ne pas se satisfaire de la facilité. Il raconte après l'attente, le plaisir et la poussée d'adrénaline que provoque la saisie du moment espéré.
Depuis plus de 10 ans que je vous présente un photographe, je n'avais jamais parlé de Bill Brandt ! c'est un scandale !
Avec le recul du temps on apprécie encore plus sa démarche : photographe des années 30 à 60 principalement, il nous ébranle par son utilisation du grand angle et par ses cadrages très décapants parfois.
Je salue ici la démarche photographique de Nicolas Krief, qui représente tout ce qu'en humour j'aurais aimé faire. Il est cru parfois, à la manière de Martin Parr il décape, montre le ridicule et le burlesque là où on ne l'attend pas.
Dans sa démarche, on retrouve celle que doit avoir tout photographe : il ne faut pas se laisser embarquer dans l'événement, il faut prendre la distance pour observer les scènes de l'extérieur, et là c'est parfois un autre spectacle. Par exemple, classiquement, ne pas forcément regarder ce que tout le monde regarde, mais regarder ceux qui regardent.